Question: Q : Je n'arrive pas a regarder une sĂ©rie en français. je n'arrive pas a regarder une sĂ©rie en français? traduire [Titre ModifiĂ© par l’HĂŽte] Plus Moins. PubliĂ©e le 29 mai 2020 Ă  15h46 RĂ©pondre Je me pose aussi cette question Je me pose aussi cette question Moi aussi Moi aussi. RĂ©ponses utiles Menu dĂ©roulant. RĂ©ponses utiles; Toutes les rĂ©ponses Films À propos de Cherche gendre pour pĂšre turc Hatice, journaliste hambourgeoise de 34 ans Ă  la vie bien remplie, cherche tant bien que mal Ă  concilier sa vie de femme indĂ©pendante avec la pression des traditions familiales turques. Alors qu’elle vient de rompre avec son compagnon – trop macho Ă  son goĂ»t – au moment mĂȘme oĂč elle allait le prĂ©senter Ă  ses parents, elle apprend que sa petite sƓur Fatma est enceinte celle-ci devra convoler sans attendre avec le pĂšre de l’enfant. Mais pour le patriarche Ismail, Ă  cheval sur les coutumes anatoliennes malgrĂ© son amour pour son pays d’adoption, pas question de marier la cadette si l’aĂźnĂ©e est encore cĂ©libataire ! Hatice doit donc se trouver de toute urgence le fiancĂ© idĂ©al, compatible avec ses exigences et celles de la famille. Mission quasi impossible
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LasĂ©rie culte Aßk-ı Memnu a brisĂ© les records d’audimat en Turquie avec 59 % des parts de marchĂ© lors de sa derniĂšre diffusion en juin 2010. Elle a Ă©galement rencontrĂ© un succĂšs majeur

RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Par ses outils de lecture vidĂ©o et son rythme de diffusion, Netflix promet aux amateurs de sĂ©ries une expĂ©rience immĂ©diate » remĂ©diant Ă  cette attente par essence tĂ©lĂ©visuelle qui sĂ©pare chaque Ă©pisode du suivant. Le spectateur devient ainsi son propre programmateur, libre de regarder des sĂ©ries au moment et au rythme qui lui conviennent le mieux. Cependant, cette promesse d’un pouvoir Ă©largi sur la sĂ©rialitĂ© s’accompagne de renoncements tacites que l’on peut dĂ©cliner en trois catĂ©gories 1 AccĂ©der Ă  l’ensemble d’une saison sans devoir se plier Ă  un rythme de diffusion par Ă©miettement empĂȘche de rĂȘver collectivement la sĂ©rie. Sans un temps d’attente imposĂ© entre chaque Ă©pisode, le spectateur perd naturellement de sa facultĂ© Ă  anticiper la suite et Ă  s’interroger sur les significations de l’Ɠuvre qu’il suit sur le long cours. 2 Parce qu’il est disponible sans attendre et se lance automatiquement jusqu’à terminer la saison en cours, l’épisode unitaire vu sur Netflix se fond dans la masse saisonniĂšre. The OA Netflix, 2016- en fournit une illustration symptomatique en ne faisant apparaĂźtre son gĂ©nĂ©rique d’ ouverture » de pilote qu’au bout d’environ une heure, apparentant ce qui a prĂ©cĂ©dĂ© Ă  un prologue ne pouvant ĂȘtre jugĂ© intrinsĂšquement qu’à la lumiĂšre des Ă©pisodes suivants. 3 AprĂšs avoir implĂ©mentĂ© une option de saut automatique du gĂ©nĂ©rique de fin et du PrĂ©cĂ©demment
 » en 2013, Netflix propose dĂ©sormais au spectateur de zapper le gĂ©nĂ©rique de dĂ©but de chaque Ă©pisode d’une mĂȘme saison afin de n’en conserver que le corps ». Ces options oblitĂšrent des fonctions narratives qu’il est pourtant important de rappeler, comme la prĂ©paration indicielle du spectateur aux rebondissements Ă  venir, ou le prolongement de la diĂ©gĂšse par l’accompagnement musical. Through its video interface and its rate of diffusion, Netflix ensures TV series fans an “instant” experience, addressing the televisual delay that inherently separates one episode from another. Viewers thus become their own “Chief Content Officer”, free to watch series not only whenever they want, but also at their own pace. However, this promise of an expanded seriality mastering comes with several implicit losses that can be developed in three ways 1 Embracing a full season with no delay between episodes prevents viewers from dreaming TV series together. With each episode immediately at hand, they naturally forsake some of their ability to anticipate and to question the meanings of a long-term narration. 2 Being available immediately and running automatically until the end of the season, the single episode aired in the Netflix way becomes absorbed into a seasonal continuum. As a characteristic example of this statement, The OA Netflix, 2016- does not display its first “opening” credits before almost a full hour of what appears to be an unsettling prologue that – as is formally implied – cannot be judged before we have seen the end of the season. 3 After implementing an end credits and “Previously on” cutting option in 2013, Netflix now allows viewers to skip each episode’s opening credits so as to retain only its “dynamic” part. Yet, those functionalities obliterate narrative devices that shall be reminded, like inserting a few clues about events to come in the “Previously on” segment, or musically extending an episode’s narrative though the choice of a specific de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1 Nous nous concentrerons ici sur les sĂ©ries et mini-sĂ©ries de fiction, mĂȘme si Netflix propose par a ... 2 En juin 2019, l’offre Essentiel » de Netflix demeure Ă©tablie Ă  7,99 € par mois en France dĂ©finit ... 1Depuis sa crĂ©ation en 1997, la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Netflix s’est attachĂ©e Ă  apporter des solutions concrĂštes Ă  des modes de consommation audiovisuelle jugĂ©s stagnants, voire archaĂŻques. Cela a commencĂ© en 1998 par la location de DVD par correspondance, s’est poursuivi en 2007 par la mise en ligne de vidĂ©os accessibles Ă  la demande VOD puis par abonnement SVOD, jusqu’au tournant de 2013, annĂ©e du lancement de House of Cards 2013-2018 et d’une offre Ă  360 degrĂ©s fondĂ©e sur la mise en ligne de contenus originaux ou non, consultables Ă  volontĂ©, sans dĂ©lai d’attente entre les Ă©pisodes1. S’est alors ouvert au consommateur un catalogue de contenu en perpĂ©tuelle expansion, frĂ©quemment agrĂ©mentĂ© de nouveautĂ©s en tout genre, accessible depuis de multiples supports ordinateur, tablette, smartphone, console de jeu, etc., Ă  toute heure du jour et de la nuit, que l’on soit connectĂ© Ă  Internet ou non, pour un coĂ»t modeste versĂ© sans engagement2. 2Par ses outils de lecture vidĂ©o optimisĂ©e et son mode de diffusion dĂ©linĂ©arisĂ©, Netflix promet donc Ă  l’amateur de sĂ©ries une expĂ©rience augmentĂ©e » rĂ©pondant le plus fidĂšlement possible Ă  et mĂȘme, anticipant ses besoins, tout en remĂ©diant Ă  cette attente par essence tĂ©lĂ©visuelle qui sĂ©pare chaque Ă©pisode du suivant. Le spectateur devient ainsi son propre programmateur, libre de dĂ©finir la ligne Ă©ditoriale de son choix et de regarder les sĂ©ries qu’il a sĂ©lectionnĂ©es au moment et au rythme qui lui conviennent le mieux, sans se soucier des rĂ©sultats d’audience ni du risque potentiel de voir ces sĂ©ries dĂ©placĂ©es dans une autre case horaire ou annulĂ©es en cours de saison. Il prend ainsi le pouvoir sur les programmes Ă  un degrĂ© plus avancĂ© encore que ne le permirent des outils de stockage et de lecture optimisĂ©e tels que le magnĂ©toscope, le lecteur DVD puis Blu-ray ou l’enregistreur numĂ©rique. 3 Cet article portera uniquement sur Netflix pour les trois raisons suivantes 1 il s’agit du leade ... 3Cependant – et c’est la thĂšse que je souhaite dĂ©velopper ici –, cette promesse d’un pouvoir Ă©largi sur la sĂ©rialitĂ© s’accompagne de renoncements tacites dont commencent Ă  apparaĂźtre les premiers signes tangibles, une demi-dĂ©cennie aprĂšs le positionnement de Netflix sur le marchĂ© de plus en plus concurrentiel de la SVOD Ă  360 degrĂ©s3. Primo, accĂ©der Ă  l’ensemble d’une saison sans devoir se plier Ă  un rythme de diffusion par Ă©miettement empĂȘche de rĂȘver collectivement la sĂ©rie. LibĂ©rĂ©s de toute obligation de respecter un rendez-vous, certains spectateurs en viennent mĂ©caniquement Ă  enchaĂźner les Ă©pisodes plutĂŽt qu’à se languir en communautĂ© physique ou virtuelle du prochain rendez-vous. DiffusĂ©e selon le modus operandi de Netflix, une sĂ©rie trĂšs suivie comme The Prisoner ITV, 1967-1968 n’aurait Ă  ce titre pu susciter autant de dĂ©bats et de quĂȘtes de rĂ©ponses que lors de sa premiĂšre diffusion hebdomadaire sur la chaĂźne britannique ITV. Secundo, parce qu’il est disponible sans attendre et se lance automatiquement jusqu’à terminer la saison en cours, l’épisode unitaire vu sur Netflix se fond plus facilement dans la masse saisonniĂšre, rognant ainsi sur l’aptitude du spectateur Ă  porter un regard critique sur un Ă©pisode dĂ©tachĂ© de ceux qui lui succĂšdent. Nous le constaterons Ă  travers l’exemple du pilote de The OA 2016-, dont le gĂ©nĂ©rique d’ ouverture », en n’apparaissant qu’au bout de 57 minutes sur une durĂ©e totale de 70 minutes, apparente tout ce qui a prĂ©cĂ©dĂ© Ă  un prologue ne pouvant ĂȘtre jugĂ© intrinsĂšquement qu’à la lumiĂšre des Ă©pisodes suivants, tel un chapitre de roman ou une sĂ©quence de film. Tertio, l’interface vidĂ©o de Netflix propose plusieurs options saut du PrĂ©cĂ©demment
 », du gĂ©nĂ©rique de dĂ©but, des crĂ©dits de fin visant Ă  ne conserver que le corps » de l’épisode, c’est-Ă -dire sa matiĂšre organique supposĂ©ment non redondante. Ces options oblitĂšrent toutefois des fonctions narratives qu’il est important de rappeler le rafraĂźchissement de la mĂ©moire et la prĂ©paration du spectateur aux rebondissements Ă  venir PrĂ©cĂ©demment
 », le spoiler indirect par l’image indicielle ou le crĂ©dit de guest-star dont on anticipe l’apparition fictionnelle gĂ©nĂ©rique de dĂ©but, ou encore le prolongement de la diĂ©gĂšse par l’accompagnement musical ou, Ă  l’inverse, le silence qui suit un Ă©vĂ©nement traumatique gĂ©nĂ©rique de fin. 4Les libertĂ©s individuelles indĂ©niables qu’offre un service de SVOD tel que celui proposĂ© par Netflix s’accompagnent donc de changements concrets qu’il convient de ne surtout pas nĂ©gliger Ă  l’heure d’interroger l’influence des nouveaux canaux de diffusion sur la sĂ©rialitĂ© tĂ©lĂ©visuelle. Car la mutation des modes de rĂ©ception entraĂźne forcĂ©ment, Ă  moyen et Ă  long terme, celle des contenus eux-mĂȘmes c’est donc la dĂ©finition de la sĂ©rialitĂ© qui se joue dans la rĂ©volution numĂ©rique dont nous sommes les observateurs contemporains. La suite sans plus attendre une reconfiguration du rĂȘve collectif ? 5Pour le chercheur spĂ©cialisĂ© en TV studies, la crĂ©ation et la mise en ligne de sĂ©ries originales selon le modĂšle adoptĂ© par Netflix invite avant toute chose Ă  rĂ©viser son vocabulaire peut-on encore parler de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es » voire mĂȘme de sĂ©ries » tout court ? Fait-il encore sens d’employer le mot saison » ? Le nĂ©ologisme amĂ©ricain binge watching » et ses dĂ©rivĂ©s francisĂ©s binge watcher », binger » mĂ©rite-t-il d’entrer dans le langage courant sans la moindre remise en cause ? Une chose est sĂ»re ce qui pourrait s’apparenter au premier abord Ă  des points de dĂ©tail ne doit en aucun cas ĂȘtre mĂ©sestimĂ©, car ces mots-lĂ  ont un sens qui dĂ©passe de loin le cadre d’une nouvelle entrĂ©e sur le marchĂ© sĂ©riel mondial. 6Si l’on en croit Amanda Lotz, la tĂ©lĂ©vision ne s’arrĂȘte pas au mĂ©dium du mĂȘme nom 4 Amanda D. Lotz, The Television Will Be Revolutionized, New York, New York University Press, 2007, p ... L’industrie tĂ©lĂ©visuelle amĂ©ricaine a beau se redĂ©finir, l’expĂ©rience spectatorielle de la tĂ©lĂ©vision a beau elle aussi se redĂ©finir, notre perception intuitive de ce que l’on nomme la tĂ©lĂ©vision demeure inchangĂ©e. [
] Une tĂ©lĂ©vision n’est pas qu’une machine. C’est aussi un ensemble d’usages et de pratiques qui ne peuvent lui ĂȘtre dissociĂ©es4. 5 Lotz, p. 59. 6 Si leur titre reprend le nom des quatre saisons qui composent une annĂ©e, les Ă©pisodes de Gilmore Gi ... 7Les propos datent de 2007, Ă  une Ă©poque si rĂ©cente, et pourtant dĂ©jĂ  si lointaine Ă  l’échelle numĂ©rique oĂč les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es n’étaient pas encore accessibles Ă  la demande par abonnement – en prĂ©cisant tout de mĂȘme que la transition industrielle du flux5 » vers la publication » tĂ©lĂ©visuelle Ă©tait dĂ©jĂ  bien avancĂ©e sous l’influence successive des marchĂ©s de la vidĂ©o, du DVD, du Blu-ray et de la VOD. Mais, surtout, Netflix n’avait pas encore pris le contrepied de plus d’un demi-siĂšcle de diffusion tĂ©lĂ©visuelle fractionnĂ©e en mettant en ligne ses sĂ©ries originales par saisons entiĂšres, sans imposer de dĂ©lai d’attente entre les Ă©pisodes. Ou comment vider le terme saison » de sa substance puisque la diffusion des Ă©pisodes ne s’étend plus sur plusieurs mois mais sur une seule journĂ©e l’équivalent de la date de sortie » d’un roman en librairie, voilĂ  qu’il revient exclusivement au spectateur de dĂ©cider du rythme de diffusion qui sied le mieux Ă  ses attentes6. Plus besoin de chercher Ă  savoir quel jour, Ă  quelle heure et sur quelle chaĂźne sera diffusĂ© le prochain Ă©pisode il suffit de cliquer pour que celui-ci apparaisse instantanĂ©ment dans sa file d’attente personnalisĂ©e. 7 Voir, par exemple Janet K. Halfyard, Sounds of Fear and Wonder. Music in Cult TV, Londres, ... 8J’en viens alors au nĂ©ologisme binge watching » qui, d’un argument commercial popularisĂ© par Netflix Ă  partir du lancement de House of Cards en 2013, s’est peu Ă  peu installĂ© dans le langage courant des sĂ©riephiles, des critiques professionnels et mĂȘme des chercheurs consacrant leurs travaux Ă  la forme sĂ©rielle, qu’ils soient amĂ©ricains ou non7. L’expression dĂ©rive de binge drinking », qui dĂ©signe la recherche frĂ©nĂ©tique d’un Ă©tat d’ivresse par la consommation excessive de boissons alcoolisĂ©es en un laps de temps rĂ©duit au minimum. Par analogie, binge watcher » une ou plusieurs sĂ©ries consiste Ă  regarder un grand nombre d’épisodes Ă  la suite, sans faire de pause ni mĂȘme laisser le temps Ă  l’épisode en cours de se dĂ©rouler jusqu’à son terme nous y reviendrons dans la troisiĂšme partie de cet article. Une pratique qui n’a rien de nouveau si l’on considĂšre que le magnĂ©toscope, commercialisĂ© Ă  grande Ă©chelle aux États-Unis et en France dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1980, permettait dĂ©jĂ  de regarder des sĂ©ries par saisons entiĂšres, soit aprĂšs les avoir enregistrĂ©es lors de leur diffusion tĂ©lĂ©visĂ©e, soit en tirant profit du marchĂ© de la vidĂ©o. 9La vĂ©ritable diffĂ©rence se situe en rĂ©alitĂ© au niveau du temps et de l’expĂ©rience commune que continue d’offrir la tĂ©lĂ©vision linĂ©aire, aussi contestĂ©es soient ses contraintes liĂ©es aux coupures publicitaires et aux dĂ©lais d’attente qui sĂ©parent la diffusion de chaque Ă©pisode. Selon les termes de Sarah Hatchuel 8 Sarah Hatchuel, RĂȘves et sĂ©ries amĂ©ricaines. La fabrique d’autres mondes, Aix-en-Provence, Rouge pr ... [Les sĂ©ries oniriques] nĂ©cessitent un temps de spĂ©culation et d’interprĂ©tation qui a lieu entre la diffusion ou le visionnage des Ă©pisodes. Le temps de pause et d’attente devient le moment oĂč tout peut arriver Ă  la fois dans l’histoire, quant Ă  la tournure que les prochains Ă©pisodes vont prendre, et dans l’esprit des spectateurs, qui anticipent la suite et s’interrogent sur les significations de l’Ɠuvre. Ce temps de latence devient ainsi un temps de crĂ©ation oĂč la sĂ©rie devient une fiction collective. Dans un systĂšme mĂ©diatique qui construit normalement une sĂ©paration Ă©tanche et hiĂ©rarchisĂ©e entre crĂ©ateurs et spectateurs, se recrĂ©e alors une relation plus directe et interactive oĂč l’on retrouve des caractĂ©ristiques du spectacle vivant8. 9 Jason Mittell, Complex TV. The Poetics of Contemporary Television Storytelling, New York, New York ... 10 Florent Favard, La sĂ©rie est un rĂ©cit improvisĂ© l’articulation de l’intrigue Ă  long terme et ... 11 consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017. 12 consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017. 10Cette rĂ©flexion vaut certes avant tout pour une famille spĂ©cifique de sĂ©ries celle que l’on qualifie d’oniriques, de complexes9 », de feuilletonnantes et/ou de mythologiques. Prenons l’exemple symptomatique de Lost, qui rĂ©pond Ă  tous ces critĂšres Ă  la fois par ses dimensions encyclopĂ©dique [et] symbolique10 », la sĂ©rie d’ABC a su dĂ©montrer combien un rĂ©cit tentaculaire diffusĂ© Ă  un rythme hebdomadaire pouvait susciter d’exĂ©gĂšses et de discussions enflammĂ©es – dĂ©mocratisĂ©es par les outils numĂ©riques – Ă  mĂȘme d’alimenter les rĂ©flexions des crĂ©ateurs de la fiction en personne. A contrario, si elle avait Ă©tĂ© mise en ligne sur Netflix par saisons entiĂšres, la mĂȘme fiction n’aurait en aucun cas pu gĂ©nĂ©rer la crĂ©ation d’encyclopĂ©dies collaboratives aussi exhaustives que Lost Wikia11 ou Lostpedia12, dans la mesure oĂč l’élaboration de ce type de publication se fonde essentiellement sur un savoir empirique nourri de dĂ©bats et de thĂ©ories formulĂ©es au fil de l’eau et ne demandant qu’à ĂȘtre confirmĂ©es ou dĂ©menties par le dĂ©voilement d’un pan cachĂ© de l’histoire. En outre, si le fait d’avoir accĂšs Ă  tous les Ă©pisodes d’une saison d’un seul coup permet de compresser le temps de visionnage et de mieux repĂ©rer les indices dissĂ©minĂ©s de part et d’autre du rĂ©cit, la passion – et il en faut pour alimenter une encyclopĂ©die quelle qu’elle soit – naĂźt aussi du dĂ©sir de connaĂźtre la suite, sans autre possibilitĂ© que d’attendre de voir sa patience rĂ©compensĂ©e. Comme l’explique RaphaĂ«l Baroni 13 RaphaĂ«l Baroni, La tension narrative. Suspense, curiositĂ© et surprise, Paris, Seuil, 2007, p. 96. U ... L’ajournement de la livraison d’une information que le lecteur cherche Ă  se reprĂ©senter immĂ©diatement [
] amĂšne l’interprĂšte Ă  s’interroger, Ă  anticiper l’information provisoirement absente et, de cette maniĂšre, il participe activement Ă  l’interaction discursive13. 14 La sĂ©rie de Chris Carter ayant effectuĂ© son retour sur Fox depuis 2016, il lui reste tout de mĂȘme e ... 15 J’emploie cette expression Ă  dessein plutĂŽt qu’une traduction littĂ©rale de celle formulĂ©e en 2015 p ... 11En levant cet ajournement de l’information tant dĂ©sirĂ©e parfois en vain, comme l’ont dĂ©montrĂ© les mystĂšres finalement non rĂ©solus de sĂ©ries mythologiques comme The X-Files14, Lost ou The Leftovers, l’offre totale » de Netflix dĂ©place l’attente de l’interĂ©pisode Ă  l’intersaison ; or, la pĂ©riode de trop-plein tĂ©lĂ©visuel15 » que nous traversons depuis 2010 entraĂźne inĂ©luctablement un balayage accĂ©lĂ©rĂ© de l’offre sĂ©rielle, auquel peu de crĂ©ations originales semblent en mesure de rĂ©sister citons tout de mĂȘme le cas emblĂ©matique de Game of Thrones, dont la couverture mĂ©diatique est restĂ©e trĂšs active entre les saisons et, Ă  plus forte raison, entre les Ă©pisodes diffusĂ©s Ă  un rythme hebdomadaire par HBO. 12Mais au-delĂ  d’un genre bien dĂ©fini de sĂ©ries triĂ©es sur le volet, c’est toute la forme sĂ©rielle qui perd de son interactivitĂ© interstitielle dĂšs lors que s’efface l’attente imposĂ©e entre chaque Ă©pisode. Être Ă  jour » sur une sĂ©rie de Netflix ne revient pas Ă  en avoir vu le dernier Ă©pisode diffusĂ©, mais Ă  ĂȘtre parvenu au terme de sa derniĂšre saison mise en ligne l’épisode – au sens unitaire du terme – ne peut donc plus s’entreprendre autrement que selon une perspective tĂ©lĂ©ologique, sauf Ă  risquer d’ĂȘtre en retard ou en avance sur son interlocuteur. En rĂ©sulte une dĂ©synchronisation systĂ©matique qui se rĂ©percute autant sur la conception que sur la rĂ©ception de l’Ɠuvre, exposĂ©e et vue en deux temps potentiellement proches mais jamais identiques. Le spectateur a toujours la possibilitĂ© de se prĂȘter Ă  l’exercice stimulant de la spĂ©culation et de l’interprĂ©tation entre les Ă©pisodes, mais il ne peut le faire dans le cadre d’un Ă©change Ă©largi au-delĂ  du cercle de ses proches. 16 Eli Pariser, The Filter Bubble What the Internet Is Hiding from You, New York, Penguin Press, 2011 13Ses rĂ©flexions en viennent par consĂ©quent Ă  se nourrir d’elles-mĂȘmes, redoublant ainsi le principe algorithmique autosuggestif de Netflix qui consiste Ă  mettre en avant les contenus que ses abonnĂ©s sont censĂ©s avoir envie de voir en se basant sur leur historique de consommation – c’est-Ă -dire, en d’autres termes, Ă  les inciter Ă  voir ce qu’ils ont dĂ©jĂ  vu. Dans le prolongement des moteurs de recherche par Internet et des rĂ©seaux sociaux, une plateforme de SVOD telle que Netflix entretient en effet une logique de bulles de filtres16 » selon laquelle ce que vous voyez est non seulement partiel, mais partial plus vous regardez de sĂ©ries policiĂšres, plus vous ĂȘtes invitĂ©e Ă  regarder de sĂ©ries policiĂšres, pour prendre un exemple basique. Or, choisir une nouvelle sĂ©rie Ă  regarder est une dĂ©cision personnelle qui implique un paratexte jugĂ© plus ou moins pertinent et fiable critiques, bouche-Ă -oreille, promotion, etc., mais aussi une humeur, un Ă©tat de forme, une disponibilitĂ© Ă©motionnelle, temporelle, une curiositĂ©, une volontĂ© de changement dont le poids dĂ©cisionnel se voit aujourd’hui fortement remis en question. MĂȘme si, faut-il le prĂ©ciser, le spectateur a toujours la possibilitĂ© de rĂ©affirmer son libre arbitre et de contrecarrer ainsi les mĂ©canismes motivant subrepticement ses choix sĂ©riels. L’épisode unitaire pris dans la masse saisonniĂšre 14Se pose alors la question de l’influence formelle du mode de diffusion adoptĂ© par Netflix sur sa matiĂšre fictionnelle. Quel rĂŽle jouent les non-chevauchements de la production et de la mise en ligne de chaque saison, l’assurance de ne pas voir une saison annulĂ©e en plein milieu de son Ă©criture ou de son tournage, ou encore les largesses de durĂ©e et d’habillage dont bĂ©nĂ©ficient les diffĂ©rents Ă©pisodes dans le tissage et le dĂ©ploiement des intrigues plus ou moins feuilletonnantes des sĂ©ries originales de Netflix ? Vaste problĂ©matique qui nĂ©cessiterait, pour ĂȘtre pleinement traitĂ©e, d’embrasser toute la richesse et toute l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© d’une offre exponentielle oĂč se cĂŽtoient aussi bien la sitcom que la sĂ©rie politique, le thriller que le teen drama, la comĂ©die romantique que la sĂ©rie historique, de science-fiction ou d’horreur. Au lieu de cela, Ă©tudions une dĂ©claration de Ted Sarandos, le directeur des programmes de Netflix, et vĂ©rifions si elle s’applique Ă  la sĂ©rie feuilletonnante The OA dont la premiĂšre saison a Ă©tĂ© mise en ligne par Netflix le 16 dĂ©cembre 2016 en partant de l’hypothĂšse suivante l’épisode unitaire distribuĂ© selon le nouveau mode de diffusion dĂ©veloppĂ© par Netflix, parce qu’il vient se fondre dans la masse saisonniĂšre fusse-t-elle rĂ©duite Ă  huit Ă©pisodes, comme dans le cas de la saison inaugurale de The OA, se voit ouvertement incitĂ© Ă  renoncer Ă  une part de son autonomie et de sa valeur de microrĂ©cit. 17 Ted Sarandos citĂ© par Emily Todd VanDerWerff, Netflix is accidentally inventing a new art form — ... 15D’aprĂšs Ted Sarandos, qui s’appuie lĂ  sur un thriller de Netflix dont l’annulation sera finalement dĂ©crĂ©tĂ©e en amont de son troisiĂšme exercice pour un total de trente-trois Ă©pisodes La premiĂšre saison de Bloodline est son pilote. Le premier Ă©pisode de Bloodline, a contrario, n’est pas son pilote17. » Emily Todd VanDerWerff, qui rapporte les propos du directeur des programmes, ajoute que ce dernier conçoit les Ă©pisodes de ses sĂ©ries feuilletonnantes heavily serialized dramas » comme des chapitres faisant partie d’un tout, et non comme des objets unitaires n’appelant pas forcĂ©ment de suite narrative directe standalone units ». Soit une remise en cause frontale du postulat de Florent Favard, selon lequel 18 Favard, p. 49. [
] proposant toujours des Ă©pisodes qui valent pour eux-mĂȘmes, et sans atteindre le continuum narratif infini reprĂ©sentĂ© par le soap opera, les sĂ©ries contemporaines opĂšrent gĂ©nĂ©ralement Ă  deux niveaux, combinant les microrĂ©cits que sont les Ă©pisodes pour articuler des "arcs narratifs", des intrigues qui peuvent durer jusqu'Ă  plusieurs saisons, voire l'intĂ©gralitĂ© du programme18. 19 Loc. cit. 20 Mittell, p. 29. 21 Mittell, p. 32. 16À en croire Ted Sarandos, le microrĂ©cit d’une sĂ©rie feuilletonnante de Netflix ne pourrait se lire qu’à l’échelle de la saison, et le macrorĂ©cit Ă  l’échelle de la sĂ©rie tout entiĂšre d’un bout Ă  l’autre de laquelle s’étendraient des arcs narratifs contraints de couvrir l’intĂ©gralitĂ© du programme. Ce qui priverait l’épisode de sa valeur d’ unitĂ© de rĂ©cit microscopique19 » et le rĂ©duirait Ă  l’état de maillon anonyme d’une chaĂźne n’ayant pour sa part plus de cohĂ©rence qu’en tant qu’objet fini, Ă  rebours du modĂšle de tĂ©lĂ©vision complexe entĂ©rinĂ© notamment par The Sopranos HBO, 1999-2007 en se fondant sur des intrigues Ă©pisodiques inscrites dans un monde fictionnel feuilletonnant en lien avec les arcs narratifs des principaux personnages20 ». Regarder un Ă©pisode de Bloodline 2015-2017 au hasard ou sans s’enquĂ©rir de la suite et fin de la saison et des suivantes, une fois mises en ligne ne ferait ainsi plus sens l’argument se veut bien entendu avant tout commercial, en ce qu’il invite l’abonnĂ© Ă  revoir Ă  la hausse le temps qu’il passe devant son Ă©cran de tĂ©lĂ©vision connectĂ©e, d’ordinateur, de tablette, de smartphone tout en prenant Ă  contrepied des networks ayant pour leur part longtemps misĂ© sur la non-obligation de respecter un ordre prĂ©dĂ©fini de diffusion des Ă©pisodes afin de faciliter leur redistribution sur le marchĂ© de la syndication21. Mais ce mĂȘme argument tient-il quand on l’applique au contenu des sĂ©ries originales de Netflix ? 22 Eric Newman citĂ© par Ray Rahman, Narcos season 2 EP Eric Newman talks character's death and seri ... 17La construction narrative d’une sĂ©rie feuilletonnante comme Narcos Netflix, 2015-2017 nous apporte un premier Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse, puisque ses saisons 1 et 2 couvrent l’ascension et la chute de Pablo Escobar Ă  MedellĂ­n, tandis que les deux suivantes, commandĂ©es en mĂȘme temps, Ă©taient appelĂ©es Ă  se pencher sur le dĂ©veloppement du trafic de cocaĂŻne dans le cartel de Cali la saison 4 sera finalement remodelĂ©e en 2018 en un spin-off intitulĂ© Narcos Mexico et situĂ© Ă  Guadalajara. Voici donc d’emblĂ©e la notion netflixienne de macrorĂ©cit Ă  l’échelle de la sĂ©rie renĂ©gociĂ©e l’argument tout Ă  fait recevable avancĂ© par le producteur exĂ©cutif Eric Newman Ă©tant que la sĂ©rie ne s’appelle pas Pablo Escobar ou MedellĂ­n, mais Narcos, ce qui implique qu’elle traite des narcotrafiquants au sens large22. En termes de microrĂ©cit, toutefois, une sĂ©rie feuilletonnante telle que The OA affiche Ă  l’inverse une volontĂ© dĂ©libĂ©rĂ©e de valider l’axiome de Ted Sarandos selon lequel le premier Ă©pisode n’est pas le pilote ». On l’a dit, sa premiĂšre heure se dĂ©roule en effet sans afficher de gĂ©nĂ©rique d’ouverture ce n’est qu’à la 58e minute sur 70 qu’apparaĂźt en surimpression la mention Netflix Presents » Fig. 1. Figure 1 Mention Netflix Presents » Ă  la 58e minute du pilote de The OA S01E01 18La voix de l’hĂ©roĂŻne, qui entame le rĂ©cit de son enfance recluse en Russie en prĂ©sence d’un groupe de soutien qu’elle a elle-mĂȘme constituĂ©, bascule alors dans le hors-champ puis dans le off, et un procĂ©dĂ© transitionnel plus classique, combinant fondu enchaĂźnĂ© sur un visage filmĂ© en gros plan et tintement des tiges d’un rideau de perles s’effaçant progressivement derriĂšre des accords lancinants de violon, nous plonge dans un passĂ© enneigĂ© embrassĂ© par une camĂ©ra aĂ©rienne Ă  la trajectoire flottante. S’affichent dĂ©sormais Ă  l’écran le titre de la sĂ©rie et les noms de ses artisans de premier plan acteurs principaux, producteurs exĂ©cutifs, crĂ©ateurs, scĂ©naristes et rĂ©alisateur de l’épisode Fig. 2 Ă  4. Figure 2 Page de titre de The OA S01E01. Figure 3 Nom d’une actrice principale de The OA S01E01. Figure 4 Noms de producteurs exĂ©cutifs de The OA S01E01. 19Dix minutes plus tard, ce sera au reste des crĂ©dits de s’afficher en lettres blanches sur fond noir, avant de laisser place Ă  la mention A Netflix Original Series » et aux logos des sociĂ©tĂ©s de production impliquĂ©es dans le projet Fig. 5 Ă  7. Ainsi s’achĂšve le premier chapitre » de The OA – Ă  dĂ©faut de parler de pilote au sens traditionnel du terme. Figure 5 CrĂ©dit de fin d’une coproductrice exĂ©cutive de The OA S01E01. Figure 6 Mention A Netflix Original Series » aprĂšs les crĂ©dits de fin de The OA S01E01. Figure 7 Logo d’une sociĂ©tĂ© de production de The OA S01E01. 23 Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, on peut estimer qu’une sĂ©rie de network ou du cĂąble ne saurait ĂȘtre jug ... 24 LĂ  encore, on pourrait rĂ©torquer que les pilotes de certaines sĂ©ries de network ou du cĂąble retar ... 20L’intention ne souffre en l’occurrence aucune ambiguĂŻtĂ© il s’agit de pousser le spectateur Ă  vouloir dĂ©couvrir la suite au motif qu’il n’a encore rien vu, tout en rendant absurde l’idĂ©e de pouvoir Ă©mettre un avis dĂ©finitif sur la sĂ©rie en n’en ayant vu qu’un seul Ă©pisode – de la mĂȘme maniĂšre que l’on ne peut dĂ©cemment prĂ©tendre avoir vu un film au seul regard de sa premiĂšre scĂšne, ou lu un livre au seul regard de son premier chapitre23. Le geste, pour le moins atypique en matiĂšre de crĂ©ation sĂ©rielle peut-on encore parler de gĂ©nĂ©rique d’ouverture Ă  l’échelle de l’épisode unitaire ?, ne saurait en tout cas ĂȘtre dissociĂ© du contexte de diffusion dans lequel s’inscrit la sĂ©rie24. Ainsi que l’explique Daniel Fienberg 25 Daniel Fienberg, 'The OA' TV Review », The Hollywood Reporter, 16 dĂ©cembre 2016, consultĂ© le 2 a ... The OA s’ouvre dans un mĂ©pris admirable de la narration Ă©pisodique. Le pilote, d’une durĂ©e de 70 minutes, pourrait bien Ă©tablir le record du plus long dĂ©lai avant l’apparition d’un gĂ©nĂ©rique d’ouverture. Cet Ă©pisode s’apparente plutĂŽt Ă  un prologue, mettant en place les piĂšces du puzzle avant d’enclencher la vĂ©ritable narration de la sĂ©rie dans ses derniers instants. C’est une approche romanesque taillĂ©e pour le visionnage en continu [binge-viewing], la plus adaptĂ©e Ă  leurs habitudes de consommation qu’aient jamais connue les abonnĂ©s de Netflix25. 26 À ce titre, l’argument Ă©culĂ© du long film » que reprend Ă  son compte Peter Debruge ne tient pas. ... 21Pour autant, cela ne signifie pas que The OA se libĂšre de toute obligation liĂ©e au dĂ©coupage en Ă©pisodes. Chacun d’entre eux – sauf le premier, donc – s’ouvre en effet par une page de titre numĂ©rotĂ©e de 2 Ă  8 et se termine par l’affichage des crĂ©dits en lettres blanches sur fond noir Fig. 8 et 926. Figure 8 Page de titre numĂ©rotĂ©e de The OA S01E07. Figure 9 CrĂ©dit de fin d’une actrice principale de The OA S01E07. 22Les Ă©pisodes 2 Ă  7 indiquent Ă©galement les noms des crĂ©ateurs, du ou des scĂ©naristes et du rĂ©alisateur en surimpression, juste aprĂšs la page de titre Fig. 10 Ă  12. Figure 10 Noms des crĂ©ateurs de The OA S01E07. Figure 11 Noms des scĂ©naristes de The OA S01E07. Figure 12 Nom du rĂ©alisateur de The OA S01E07. 27 The OA Coming Part II Netflix », YouTube, 8 fĂ©vrier 2017, consultĂ© le 30 juillet 2017 http ... 23Mais, contrairement Ă  l’usage courant, ces Ă©pisodes intermĂ©diaires transvasent les autres crĂ©dits acteurs, producteurs, compositeur, monteur, etc. dans le gĂ©nĂ©rique de fin, dont la durĂ©e peut atteindre 3 minutes ; quant Ă  l’épisode 8 qui conclut la premiĂšre saison, il procĂšde de la mĂȘme façon avec les mentions Créé par », Écrit par » et RĂ©alisĂ© par », mais en les affichant en ordre inversĂ© selon un habillage en miroir qui se destine rĂ©solument Ă  rĂ©pondre au premier Ă©pisode Fig. 13 Ă  15. Une conclusion provisoire avant la mise en ligne de la saison 2, sous-titrĂ©e en version originale Part II27 », comme la promesse d’un nouveau chapitre du roman sĂ©riel appelĂ© de ses vƓux par Ted Sarandos. Figure 13 CrĂ©dit de fin du rĂ©alisateur de The OA S01E08. Figure 14 CrĂ©dit de fin des scĂ©naristes de The OA S01E08. Figure 15 CrĂ©dit de fin des crĂ©ateurs de The OA S01E08. 24Sur le trajet de cette marche forcĂ©e vers le fin mot de l’histoire – qui, loin de s’opposer au plaisir pouvant ĂȘtre pris Ă  regarder une sĂ©rie de Netflix, n’en dicte pas moins Ă  l’abonnĂ© ses modalitĂ©s de rĂ©ception –, relevons la prĂ©sence rĂ©siduelle de deux Ă©cueils Ă  ne pas minimiser. Le premier concerne la participation du spectateur conviĂ© Ă  s’engager dans une relation au long cours avec une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e si, depuis les dĂ©buts de l’ùre des networks amĂ©ricains, cette relation de confiance a toujours reposĂ© sur l’envie dudit spectateur de revenir la semaine ou la rentrĂ©e suivante, la forcer au prĂ©texte d’une incomplĂ©tude empĂȘchant de porter un jugement critique viable sur une sĂ©rie mise en ligne par saisons entiĂšres peut ĂȘtre perçu comme un moyen dĂ©tournĂ© de nier Ă  l’abonnĂ© de Netflix sa capacitĂ© Ă  Ă©mettre un jugement de goĂ»t fragmentaire, tel un visiteur aspirant Ă  jauger un tableau sans avoir Ă  explorer toute la galerie d’art. Cela rejoint un autre dĂ©ni problĂ©matique Ă  mettre en exergue celui du droit Ă  l’indĂ©pendance de l’épisode unitaire, pris dans un continuum narratif donc systĂ©mique, l’un et l’autre Ă©tant intimement liĂ©s qui finit par sceller son sort Ă  la promesse du dĂ©nouement tant attendu. Prenant appui sur deux sĂ©ries nĂ©es sur des plateformes de SVOD – en l’occurrence Jessica Jones 2015-2019 et Transparent Amazon, 2014-2019 –, Alan Sepinwall met ainsi en garde les responsables de ces projets nouvelle gĂ©nĂ©ration » contre un Ă©tirement superflu des arcs narratifs et un renoncement plus ou moins caractĂ©risĂ© Ă  affubler chaque Ă©pisode d’une identitĂ© propre 28 Alan Sepinwall, Why your TV show doesn’t have to be a novel In defense of the episode », Uproxx, ... Au cours d’un entretien avec Jill Soloway au sujet de la deuxiĂšme saison Ă  venir de Transparent, celle-ci m’a confiĂ© qu’elle commençait Ă  considĂ©rer les Ă©pisodes comme interchangeables, une scĂšne de l’un pouvant ĂȘtre intervertie avec une scĂšne de l’autre. Pour elle et son Ă©quipe de scĂ©naristes, une saison entiĂšre correspond dĂ©sormais Ă  un film de 5 heures28. 29 J’emploie le prĂ©fixe hyper » Ă  dessein, car le processus de novĂ©lisation des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es a ... 30 Robert J. Thompson, Television’s Second Golden Age. From Hill Street Blues to ER, New York, Syracus ... 25À une expĂ©rience spectatorielle augmentĂ©e consistant Ă  plonger en apnĂ©e dans un ocĂ©an fictionnel dont le moindre dĂ©tail ne pourrait prĂ©tendument nous Ă©chapper, se mĂȘle alors le risque d’une hypernovĂ©lisation29 » artificielle de la sĂ©rialitĂ© tĂ©lĂ©visuelle, tendue par un besoin quasi-physique de tourner la derniĂšre page » et de goĂ»ter un plaisir Ă©quivalent Ă  celui que peut procurer la validation d’un acquis. Si cette sĂ©rialitĂ© – ou serial form30 », selon l’expression de Robert J. Thompson – a jouĂ© un rĂŽle fondamental dans l’émergence du deuxiĂšme et, surtout, du troisiĂšme Ăąge d’or de la tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaine aprĂšs plusieurs dĂ©cennies de sĂ©ries majoritairement fermĂ©es et non extensives, l’avenir proche nous dira si nous ne sommes pas en train de basculer dans l’extrĂȘme inverse une sĂ©rialitĂ© intensive mise au service d’une fuite en avant de fictions au long cours n’ayant plus d’épisodique que le dĂ©coupage rĂ©glementaire. Vers une redĂ©finition ontologique de la sĂ©rialitĂ© 31 En anglais, on nomme cette scĂšne d’immersion immĂ©diate un teaser » ou cold open ». Ce qui ren ... 32 Casey Newton, Netflix is testing a button for skipping the opening credits », The Verge, 17 mars ... 26Pour complĂ©ter cette rĂ©flexion sur la rĂ©ception et la conception des sĂ©ries originales de Netflix, Ă©tudions Ă  prĂ©sent l’envers de quelques fonctionnalitĂ©s plus ou moins rĂ©centes de lecture vidĂ©o proposĂ©es par le service de SVOD. Celui-ci permet depuis 2017 d’ ignorer le rĂ©cap » le rĂ©capitulatif des Ă©vĂ©nements narratifs prĂ©cĂ©dents et d’ ignorer l’introduction » le gĂ©nĂ©rique ou la page de titre de l’épisode, quand bien mĂȘme son temps d’affichage ne dĂ©passe pas les 18 secondes comme c’est le cas pour la comĂ©die romantique Love, 2016-2018, que ladite introduction fasse l’ouverture de l’épisode ou bien prenne le relais d’une scĂšne prĂ©liminaire31. Cette double fonctionnalitĂ© peut ĂȘtre activĂ©e au cas par cas, manuellement, par le biais d’un bouton qui apparaĂźt au moment opportun au-dessus de la barre de contrĂŽle, ou automatiquement lorsque l’on regarde plusieurs Ă©pisodes d’une mĂȘme saison Ă  la suite32. Dans le deuxiĂšme scĂ©nario, un compte Ă  rebours s’affiche Ă©galement Ă  la fin de l’épisode pour vous indiquer dans combien de secondes va se lancer l’épisode suivant un temps qui a d’ailleurs Ă©tĂ© rĂ©duit entre 2013 et 2018 pour les sĂ©ries Ă  succĂšs telles que House of Cards et Orange Is the New Black. Le Centre d’aide de Netflix ajoute que 33 Comment puis-je empĂȘcher la lecture automatique de l'Ă©pisode suivant d'une sĂ©rie ? », Netflix, co ... [
] lorsque vous regardez plusieurs Ă©pisodes Ă  la suite, l'Ă©pisode suivant dĂ©marre gĂ©nĂ©ralement aprĂšs la sĂ©quence d'introduction ou le rĂ©sumĂ© de l'Ă©pisode prĂ©cĂ©dent. Une fois que vous avez regardĂ© les Ă©pisodes disponibles ou un film, certains appareils liront Ă©galement des titres associĂ©s que nous pensons que vous aimerez33. 34 Richard Lawler, Netflix 'post-play' feature that automatically jumps to the next episode is now o ... 27Cette fonction de lecture automatique ou Postplay », activĂ©e par dĂ©faut, peut toutefois ĂȘtre dĂ©sactivĂ©e en modifiant le paramĂ©trage de son compte Netflix ce qui n’était pas possible entre sa mise en place en aoĂ»t 2012 et une mise Ă  jour datant de janvier 201434, est-il tout de mĂȘme important de signaler. Mais il n’en reste pas moins que l’affichage des crĂ©dits de fin se rĂ©duit systĂ©matiquement Ă  une mini-fenĂȘtre positionnĂ©e en haut Ă  gauche de l’écran pour voir ces crĂ©dits en plein Ă©cran, il faut cliquer sur la mini-fenĂȘtre avant que le compte Ă  rebours ait fini de s’égrener. Le dĂ©clenchement de l’épisode suivant vient donc se fondre dans l’achĂšvement de l’épisode en cours de diffusion, tel un mix musical rognant sur l’intĂ©gritĂ© de chaque morceau diffusĂ©. 28L’objectif de ces fonctionnalitĂ©s de lecture vidĂ©o est clair optimiser le temps de visionnage en ne conservant que ce que nous avons nommĂ© le corps de chaque Ă©pisode, et en dispensant le spectateur de toute marque ostensible de rĂ©pĂ©tition le paratexte constituĂ© du rappel des Ă©vĂ©nements prĂ©cĂ©dents, de l’immuable gĂ©nĂ©rique de dĂ©but ainsi que des crĂ©dits de fin. En d’autres termes, lui donner le sentiment de regarder non plus des Ă©pisodes, mais un long Ă©pisode virtuellement dĂ©barrassĂ© de toute redondance. En dĂ©pit des questions Ă©thiques que soulĂšve l’automatisation de telles possibilitĂ©s – rappelons simplement que chaque crĂ©dit censĂ© s’afficher Ă  l’écran en dĂ©but ou en fin d’épisode implique un professionnel ayant contribuĂ© Ă  l’élaboration de l’Ɠuvre diffusĂ©e –, cette pratique s’inscrit dans le prolongement logique du mode opĂ©ratoire de networks ayant dĂ©jĂ  depuis longtemps pris l’habitude de remplacer les gĂ©nĂ©riques de dĂ©but d’épisode par de fugaces pages de titre, sans parler de leur propension de plus en plus appuyĂ©e Ă  faire dĂ©filer les crĂ©dits de fin Ă  toute vitesse dans une mini-fenĂȘtre accolĂ©e soit Ă  l’annonce du programme suivant, soit Ă  un encart publicitaire. Cependant, une rĂ©orientation paradigmatique du pouvoir de dĂ©cision dont bĂ©nĂ©ficie le spectateur est Ă  relever dans le cas du service proposĂ© par Netflix si celui-ci avait dĂ©jĂ  tout loisir, avec le magnĂ©toscope, le lecteur DVD puis l’enregistreur numĂ©rique, de zapper certains passages jugĂ©s superflus du programme qu’il Ă©tait en train de regarder, il est dĂ©sormais ouvertement incitĂ© Ă  le faire par le biais de boutons dont l’apparition en temps voulu signale le caractĂšre facultatif de certaines portions de contenu le PrĂ©cĂ©demment », le gĂ©nĂ©rique de dĂ©but ; signalons en outre que ce mĂȘme spectateur doit aller jusqu’à s’opposer manuellement Ă  la rĂ©duction de certains segments les crĂ©dits de fin, voire Ă  leur oblitĂ©ration pure et simple selon le paramĂ©trage par dĂ©faut Ă  la fois le PrĂ©cĂ©demment », le gĂ©nĂ©rique de dĂ©but et le gĂ©nĂ©rique de fin en lecture automatique. Lutter pour voir drĂŽle de paradoxe pour une plateforme misant ouvertement sur l’accessibilitĂ© et l’interconnectivitĂ© Ă  toute Ă©preuve de ses programmes
 35 Consulter, par exemple, les thĂ©ories d’Éric VĂ©rat sur les histoires » que nous racontent les gĂ©nĂ© ... 36 Ajoutons que la quality TV se caractĂ©rise entre autres par la beautĂ© formelle de ses gĂ©nĂ©riques d ... 37 Chuck Lorre, le crĂ©ateur de sitcoms Ă  succĂšs telles que Dharma & Greg ABC, 1997-2002, Two and a H ... 29Ce qu’implique plus insidieusement l’apparition de ces nouvelles fonctionnalitĂ©s de lecture est une renĂ©gociation du champ d’action de l’épisode de sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e. Celui-ci possĂ©derait un corps dynamique et des extrĂ©mitĂ©s statiques, dispensables car non diĂ©gĂ©tiques ; or, l’histoire du mĂ©dium tĂ©lĂ©visuel a montrĂ© Ă  maintes reprises combien ces extrĂ©mitĂ©s prĂ©tendument superflues pouvaient participer de la comprĂ©hension et de l’apprĂ©ciation de l’épisode en tant qu’objet intĂšgre35. Le rappel des Ă©vĂ©nements prĂ©cĂ©dents peut convoquer un personnage disparu plusieurs saisons plus tĂŽt, nous alertant ainsi sur un rebondissement Ă  venir ou, au contraire, nous induisant sciemment en erreur en nous mettant sur une fausse piste. Le gĂ©nĂ©rique de dĂ©but peut se remodeler Ă  chaque saison, voire Ă  chaque Ă©pisode – comme c’est le cas pour celui de Game of Thrones –, nous donnant ainsi des indications sur la suite Ă  venir sous forme d’indices visuels ou de crĂ©dits prĂ©figurant l’apparition de tel ou tel personnage ces mĂȘmes crĂ©dits pouvant aussi, Ă  l’inverse, se voir dĂ©portĂ©s Ă  la fin de l’épisode afin de prĂ©server l’effet de surprise, selon une dialectique qui tĂ©moigne des rapports d’échanges possibles entre les deux extrĂ©mitĂ©s de l’épisode36. Les crĂ©dits de fin peuvent quant Ă  eux rendre hommage Ă  un collaborateur disparu, contenir des noms d’emprunt ou des messages cachĂ©s37, sans nĂ©gliger une couche diĂ©gĂ©tique additionnelle dont la plus-value spectatorielle peut s’avĂ©rer fondamentale la musique d’accompagnement, dont les sonoritĂ©s ou les paroles ont le pouvoir de prolonger notre immersion et de rĂ©sonner avec ce que nous venons de voir. Comme l’explique Janet Halfyard 38 Janet K. Halfyard, op. cit., p. 68. En Ă©tendant musicalement la narration par le biais d’une chanson spĂ©cifique, propre Ă  l’épisode et en corrĂ©lation notable avec les Ă©vĂ©nements qui y ont Ă©tĂ© dĂ©peints, une sĂ©quence de crĂ©dits de fin peut prolonger cet Ă©pisode sur le plan dramatique et non plus seulement structurel, repositionnant ainsi la frontiĂšre qui sĂ©pare le monde rĂ©el du monde fictionnel38. 39 Benjamin Campion, Cet instant particulier oĂč la sĂ©rie se fait silence », Des sĂ©ries
 et des homme ... 30Parmi les pionniers du genre, The Sopranos s’est particuliĂšrement appliquĂ© Ă  enrichir musicalement le long dĂ©filement cinĂ©matographique » de ses crĂ©dits de fin. ÉduquĂ© Ă  accompagner jusqu’à la derniĂšre seconde chacun des quatre-vingt-cinq premiers Ă©pisodes de la sĂ©rie mafieuse de David Chase, le spectateur a pu d’autant plus facilement tomber dans la feinte exĂ©cutĂ©e par son Ă©pisode final, dont l’issue s’est signalĂ©e par une coupe en plein milieu d’une chanson de Journey, Don’t Stop Believin', ayant dĂ©bouchĂ© sur plusieurs secondes de silence sur fond noir suivies de plus d’une minute de crĂ©dits finaux, eux aussi privĂ©s de tout accompagnement sonore39. LĂ  encore, une diffusion effectuĂ©e selon le modus operandi de Netflix n’aurait en aucun cas pu avoir le mĂȘme impact et continuer d’alimenter Ă  ce point encore aujourd’hui les conversations autour du meilleur moyen de conclure une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e. Car la dĂ©flagration produite par une variation soudaine est proportionnelle au niveau de confort dans lequel a pu s’installer le spectateur Ă  force de rĂ©pĂ©tition ; renier cette rĂ©pĂ©tition, c’est renoncer Ă  susciter tout effet de surprise. 31Cela vaut aussi pour les appendices inattendus et d’autant plus remarquables que l’on trouve parfois aprĂšs le dĂ©filement des crĂ©dits de fin censĂ©s ramener le spectateur dans le monde rĂ©el, comme ces plans-sĂ©quences venus prolonger les Ă©pisodes conclusifs des saisons 1 et 2 de Mr. Robot USA Network, 2015-2019, ou cette courte scĂšne additionnelle ayant servi de cliffhanger Ă  la saison inaugurale de Legion FX, 2017-2019. Telle une piqĂ»re de rappel les anglophones emploient pour la dĂ©signer le mot stinger », du verbe sting » qui signifie piquer, cette technique ne peut elle aussi s’apprĂ©cier pleinement qu’à partir du moment oĂč l’on accepte de perdre le contrĂŽle du visionnage et d’embrasser l’épisode dans sa globalitĂ©, de la premiĂšre Ă  la derniĂšre minute. DĂšs lors que l’affichage des crĂ©dits de fin se rĂ©duit Ă  une mini-fenĂȘtre – ou, Ă  l’inverse, reste en plein Ă©cran de maniĂšre inhabituelle –, c’est tout le charme de la fiction qui se voit rompu en un instant. À la promesse d’un confort de lecture optimal s’oppose ainsi la tangibilitĂ© d’une expĂ©rience spectatorielle n’ayant en l’occurrence rien d’ augmentĂ©e » – bien au contraire. Reste dĂ©sormais Ă  observer et Ă  interroger la capacitĂ© des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, des saisons et des Ă©pisodes qui les constituent Ă  contrer les effets de compression et de dilution Ă©voquĂ©s dans le prĂ©sent article. Ce serait un nouveau signe patent de leur pouvoir de rĂ©silience et de rĂ©invention Ă  toute Ă©preuve. Haut de page Bibliographie BARONI, RaphaĂ«l, La tension narrative. Suspense, curiositĂ© et surprise, Paris, Seuil, 2007. CAMPION, Benjamin, Cet instant particulier oĂč la sĂ©rie se fait silence », Des sĂ©ries
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Haut de page Notes 1 Nous nous concentrerons ici sur les sĂ©ries et mini-sĂ©ries de fiction, mĂȘme si Netflix propose par ailleurs un grand nombre de films, de documentaires, de talk-shows, de spectacles de stand-up, de programmes pour enfants et de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ©. 2 En juin 2019, l’offre Essentiel » de Netflix demeure Ă©tablie Ă  7,99 € par mois en France dĂ©finition standard, un seul Ă©cran Ă  la fois, premier mois offert. 3 Cet article portera uniquement sur Netflix pour les trois raisons suivantes 1 il s’agit du leader actuel du marchĂ© mondial de la SVOD ; 2 son offre en matiĂšre de crĂ©ation originale dĂ©passe de loin en volume celle de ses concurrents directs que sont Amazon, Hulu ou encore Crackle ; 3 son service de SVOD est disponible en France depuis le 15 septembre 2014. 4 Amanda D. Lotz, The Television Will Be Revolutionized, New York, New York University Press, 2007, p. 21-29. Toutes les traductions de l’anglais vers le français sont de l’auteur. 5 Lotz, p. 59. 6 Si leur titre reprend le nom des quatre saisons qui composent une annĂ©e, les Ă©pisodes de Gilmore Girls A Year in the Life 2016, d’une durĂ©e totale de 6h10, ont ainsi paradoxalement pu se voir en premiĂšre fenĂȘtre en l’espace d’un aprĂšs-midi. Il faut toutefois prĂ©ciser que certaines sĂ©ries de Netflix voient leurs saisons dĂ©composĂ©es en deux parties » afin d’ĂȘtre mises en ligne Ă  deux pĂ©riodes distinctes de l’annĂ©e, telles que The Ranch 2016-2020 depuis ses dĂ©buts ou Unbreakable Kimmy Schmidt 2015-2019 Ă  l’occasion de sa quatriĂšme et derniĂšre saison. 7 Voir, par exemple Janet K. Halfyard, Sounds of Fear and Wonder. Music in Cult TV, Londres, 2016, p. 46-47. 8 Sarah Hatchuel, RĂȘves et sĂ©ries amĂ©ricaines. La fabrique d’autres mondes, Aix-en-Provence, Rouge profond, 2016, p. 288. 9 Jason Mittell, Complex TV. The Poetics of Contemporary Television Storytelling, New York, New York University Press, 2015. 10 Florent Favard, La sĂ©rie est un rĂ©cit improvisĂ© l’articulation de l’intrigue Ă  long terme et la notion de "mythologie" », TĂ©lĂ©vision, n° 7, Paris, CNRS Éditions, 2016, p. 62. 11 consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017. 12 consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017. 13 RaphaĂ«l Baroni, La tension narrative. Suspense, curiositĂ© et surprise, Paris, Seuil, 2007, p. 96. Une rĂ©flexion dont prend l’exact contrepied le compte Twitter franco-belge de Netflix en clamant Les vrais n'attendent pas 15 secondes pour passer au prochain Ă©pisode » Twitter, 30 juillet 2017, consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017 14 La sĂ©rie de Chris Carter ayant effectuĂ© son retour sur Fox depuis 2016, il lui reste tout de mĂȘme encore la possibilitĂ© de clarifier certaines zones d’ombre de son spectre fictionnel. PrĂ©cisons Ă©galement qu’elle a dĂ©jĂ  rĂ©pondu Ă  certaines questions majeures, comme l’enlĂšvement de la sƓur de Mulder dont la biographie [a Ă©tĂ©] entiĂšrement Ă©crite » selon Sullivan Le Postec citĂ© par Benjamin Campion, The X-Files – Ce n'est que le dĂ©but », Des sĂ©ries
 et des hommes, 31 mars 2016, consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017 15 J’emploie cette expression Ă  dessein plutĂŽt qu’une traduction littĂ©rale de celle formulĂ©e en 2015 par le prĂ©sident de FX John Landgraf, Peak TV », car elle dĂ©note une saturation du marchĂ© tĂ©lĂ©visuel sans pour autant postuler son plafonnement Ă  court terme. Avec l’arrivĂ©e prochaine de nouvelles plateformes de diffusion comme Disney+ et Apple TV+, le marchĂ© tĂ©lĂ©visuel s’avĂšre en effet encore en extension. Benjamin Campion, La critique sĂ©rielle Ă  l’ùre du trop-plein tĂ©lĂ©visuel "Tu n’as rien vu Ă  Hollywood" », colloque CinĂ©philies / SĂ©riephilies perspectives internationales », Paris, UniversitĂ© Sorbonne Nouvelle – Paris 3, 9 juin 2017. 16 Eli Pariser, The Filter Bubble What the Internet Is Hiding from You, New York, Penguin Press, 2011. 17 Ted Sarandos citĂ© par Emily Todd VanDerWerff, Netflix is accidentally inventing a new art form — not quite TV and not quite film », Vox, 30 juillet 2015, consultĂ© le 28 juillet 2017 18 Favard, p. 49. 19 Loc. cit. 20 Mittell, p. 29. 21 Mittell, p. 32. 22 Eric Newman citĂ© par Ray Rahman, Narcos season 2 EP Eric Newman talks character's death and series' future », Entertainment Weekly, 2 septembre 2016, consultĂ© le 30 juillet 2017 23 Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, on peut estimer qu’une sĂ©rie de network ou du cĂąble ne saurait ĂȘtre jugĂ©e Ă  l’aune de son seul pilote. La diffĂ©rence centrale se situe cependant dans l’intentionnalitĂ© en effet, la dĂ©marche de Netflix ne consiste pas Ă  donner sa chance Ă  une saison constituĂ©e d'unitĂ©s discrĂštes, mais Ă  retenir le spectateur aprĂšs le premier chapitre d'un ouvrage dont les Ă©pisodes ne sont plus des unitĂ©s discrĂštes. On voit ainsi bien comment deux rĂ©sultats similaires en apparence peuvent abriter, Ă  y regarder de plus prĂšs, des stratĂ©gies Ă©ditoriales fonciĂšrement diffĂ©rentes. 24 LĂ  encore, on pourrait rĂ©torquer que les pilotes de certaines sĂ©ries de network ou du cĂąble retardent » eux aussi la diffusion du gĂ©nĂ©rique d’ouverture dans la mesure oĂč celui-ci n’apparaĂźt qu’à partir du deuxiĂšme Ă©pisode de la sĂ©rie. Mais cela est gĂ©nĂ©ralement liĂ© Ă  des questions de production la conception d’un gĂ©nĂ©rique peut s’avĂ©rer assez coĂ»teuse plutĂŽt que de rĂ©ception. La notion de pilote au sens d’une mise Ă  l’essai conditionnant la commande d’une saison entiĂšre Ă©tant Ă©trangĂšre Ă  une plateforme comme celle de Netflix, le retardement du gĂ©nĂ©rique d’ouverture ne vise donc pas Ă  rĂ©pondre Ă  une contrainte mais Ă  produire un effet. 25 Daniel Fienberg, 'The OA' TV Review », The Hollywood Reporter, 16 dĂ©cembre 2016, consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017 26 À ce titre, l’argument Ă©culĂ© du long film » que reprend Ă  son compte Peter Debruge ne tient pas. En postulant que The OA est un film de plus de 7 heures divisĂ© en huit chapitres », ce dernier omet en effet volontiers ces marques de dĂ©coupage sĂ©riel que sont les pages de titre et – surtout – les crĂ©dits de fin, que l’on ne retrouverait pas Ă  l’issue de chaque scĂšne ou de chaque sĂ©quence d’un long-mĂ©trage traditionnel Peter Debruge, Why The OA’ Is One of the Year’s Most Important Films », Variety, 24 dĂ©cembre 2016, consultĂ© le 30 juillet 2017 27 The OA Coming Part II Netflix », YouTube, 8 fĂ©vrier 2017, consultĂ© le 30 juillet 2017 28 Alan Sepinwall, Why your TV show doesn’t have to be a novel In defense of the episode », Uproxx, 24 novembre 2015, consultĂ© le 30 juillet 2017 29 J’emploie le prĂ©fixe hyper » Ă  dessein, car le processus de novĂ©lisation des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es a Ă©tĂ© enclenchĂ© dĂšs les annĂ©es 1990 par les networks amĂ©ricains, avant de devenir l’apanage des chaĂźnes du cĂąble premium puis basique. À propos des prĂ©misses de cette tendance narrative sĂ©rielle, consulter Charles McGrath, The Triumph of the Prime-Time Novel », The New York Times, 22 octobre 1995, consultĂ© le 17 novembre 2018 30 Robert J. Thompson, Television’s Second Golden Age. From Hill Street Blues to ER, New York, Syracuse University Press, 1996, p. 31. 31 En anglais, on nomme cette scĂšne d’immersion immĂ©diate un teaser » ou cold open ». Ce qui rend particuliĂšrement confuse la dĂ©nomination anglaise employĂ©e par Netflix, Skip intro », dans la mesure oĂč l’action correspondante ne consiste pas Ă  sauter l’introduction de l’épisode mais bien son gĂ©nĂ©rique. 32 Casey Newton, Netflix is testing a button for skipping the opening credits », The Verge, 17 mars 2017, consultĂ© le 31 juillet 2017 33 Comment puis-je empĂȘcher la lecture automatique de l'Ă©pisode suivant d'une sĂ©rie ? », Netflix, consultĂ© le 31 juillet 2017 34 Richard Lawler, Netflix 'post-play' feature that automatically jumps to the next episode is now optional », Engadget, 24 janvier 2014, consultĂ© le 31 juillet 2017 35 Consulter, par exemple, les thĂ©ories d’Éric VĂ©rat sur les histoires » que nous racontent les gĂ©nĂ©riques de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es amĂ©ricaines Éric VĂ©rat, GĂ©nĂ©riques ! Les sĂ©ries amĂ©ricaines dĂ©cryptĂ©es, MontĂ©limar, Les moutons Ă©lectriques, 2012, p. 62. 36 Ajoutons que la quality TV se caractĂ©rise entre autres par la beautĂ© formelle de ses gĂ©nĂ©riques de dĂ©but, dont Sarah Cardwell compare l’esthĂ©tique Ă  celle de films d’art » Sarah Cardwell, Is Quality Television Any Good? Generic Distinctions, Evaluations and the Troubling Matter of Critical Judgement », in Quality TV. Contemporary American Television and Beyond, Ă©d. Janet McCabe et Kim Akass, Londres, 2007, p. 28-29. Prenant les exemples de Six Feet Under HBO, 2001-2005 et de Nip/Tuck FX, 2003-2010, celle-ci prĂ©cise que leur gĂ©nĂ©rique n’invite pas seulement le spectateur Ă  assimiler, mais plus largement Ă  interprĂ©ter et Ă  ruminer les questions qu’ils soulĂšvent, bien au-delĂ  du premier visionnage. En cela, la distinction franche qu’opĂšre Noah Gittell entre le gĂ©nĂ©rique de film et le gĂ©nĂ©rique de sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e mĂ©riterait d’ĂȘtre nuancĂ©e, tant elle ne s’applique pas Ă  tous les cas de figure Noah Gittell, Why Netflix's 'skip intro' feature is bad news for classic films », The Guardian, 15 mai 2017, consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017 37 Chuck Lorre, le crĂ©ateur de sitcoms Ă  succĂšs telles que Dharma & Greg ABC, 1997-2002, Two and a Half Men CBS, 2003-2015, The Big Bang Theory CBS, 2007-2019 et Mom CBS, 2013-, va jusqu’à dĂ©tourner les vanity cards habituellement dĂ©diĂ©es aux logos des maisons de production en toute fin d’épisode. Celles-ci lui offrent un terrain de jeu original pour rendre hommage Ă  des disparus ou rĂ©gler des comptes avec des groupes de pression en se servant de photos ou de textes quasi subliminaux, qui nĂ©cessitent un arrĂȘt sur image pour ĂȘtre parcourus entiĂšrement. 38 Janet K. Halfyard, op. cit., p. 68. 39 Benjamin Campion, Cet instant particulier oĂč la sĂ©rie se fait silence », Des sĂ©ries
 et des hommes, 1er aoĂ»t 2017, consultĂ© le 2 aoĂ»t 2017 de page Table des illustrations Titre Figure 1 Mention Netflix Presents » Ă  la 58e minute du pilote de The OA S01E01 URL Fichier image/jpeg, 64k Titre Figure 2 Page de titre de The OA S01E01. URL Fichier image/jpeg, 180k Titre Figure 3 Nom d’une actrice principale de The OA S01E01. URL Fichier image/jpeg, 172k Titre Figure 4 Noms de producteurs exĂ©cutifs de The OA S01E01. URL Fichier image/jpeg, 140k Titre Figure 5 CrĂ©dit de fin d’une coproductrice exĂ©cutive de The OA S01E01. URL Fichier image/jpeg, 52k Titre Figure 6 Mention A Netflix Original Series » aprĂšs les crĂ©dits de fin de The OA S01E01. URL Fichier image/jpeg, 56k Titre Figure 7 Logo d’une sociĂ©tĂ© de production de The OA S01E01. URL Fichier image/jpeg, 32k Titre Figure 8 Page de titre numĂ©rotĂ©e de The OA S01E07. URL Fichier image/jpeg, 124k Titre Figure 9 CrĂ©dit de fin d’une actrice principale de The OA S01E07. URL Fichier image/jpeg, 48k Titre Figure 10 Noms des crĂ©ateurs de The OA S01E07. URL Fichier image/jpeg, 152k Titre Figure 11 Noms des scĂ©naristes de The OA S01E07. URL Fichier image/jpeg, 76k Titre Figure 12 Nom du rĂ©alisateur de The OA S01E07. URL Fichier image/jpeg, 68k Titre Figure 13 CrĂ©dit de fin du rĂ©alisateur de The OA S01E08. URL Fichier image/jpeg, 84k Titre Figure 14 CrĂ©dit de fin des scĂ©naristes de The OA S01E08. URL Fichier image/jpeg, 84k Titre Figure 15 CrĂ©dit de fin des crĂ©ateurs de The OA S01E08. URL Fichier image/jpeg, 82k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Benjamin Campion, Regarder des sĂ©ries sur Netflix l’illusion d’une expĂ©rience spectatorielle augmentĂ©e », TV/Series [En ligne], 15 2019, mis en ligne le 16 juillet 2019, consultĂ© le 22 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Benjamin CampionDoctorant en Ă©tudes cinĂ©matographiques et audiovisuelles, Benjamin Campion prĂ©pare une thĂšse sur la nuditĂ© frontale et le sexe explicite dans les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es de HBO. Auteur des monographies Le concept HBO. Élever la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e au rang d’art Presses universitaires François-Rabelais, 2018 et Damages. Une justice Ă  deux visages Atlande, 2016, il est Ă©galement membre du groupe universitaire GUEST-Occitanie et responsable du blog SĂ©ries officiel du journal LibĂ©ration, Des sĂ©ries
 et des Campion is a PhD student working on full-frontal nudity and explicit sex in HBO’s original TV series. He is the author of Le concept HBO Élever la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e au rang d’art Presses universitaires François-Rabelais, 2018 and Damages Une justice Ă  deux visages Atlande, 2016. He is also a member of the academic group GUEST-Occitanie, and TV blog editor for the newspaper LibĂ©ration Des sĂ©ries
 et des hommes.Articles du mĂȘme auteur Haut de page

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ï»żSEN CAL KAPIMI. L’AMOUR EST DANS L’AIR Serie turc en française. RĂ©sumĂ©, Synopsis, Acteurs >> L’AMOUR EST DANS L’AIR Serie turc en française Sen Cal Kapimi est une comĂ©die turque serietique et drĂŽle hautement recommandĂ©e, conçue comme un serie d’étĂ©. Ils l’intitulent L’amour est dans l’air. Il est produit par MF Yapim et stars Hande Erçel et Kerem Bursin. Episodes de Sen Cal Kapimi en française Le serie L’AMOUR EST DANS L’AIR a dĂ©jĂ  1 saison complĂšte de 38 Ă©pisodes et en est Ă  sa 2Ăšme. saison. RĂ©sumĂ© – Synopsis de L’amour est dans l’air En frappant Ă  ma porte, Serkan est un homme d’affaires, architecte et astronome, sĂ©rieux, froid, insensible, trĂšs exigeant avec lui-mĂȘme et avec ses employĂ©s. Il vit pour son travail et a une petite amie convenable acceptĂ©e par sa famille depuis des annĂ©es. Selin, sa petite amie, se lasse de sa froideur et de l’attente, alors elle le quitte, et s’engage aussitĂŽt auprĂšs d’un homme tranquille qui l’aime et veut se marier bientĂŽt. D’un autre cĂŽtĂ© Eda est une orpheline, qui travaille dans un magasin de fleurs avec sa tante et qu’il a une bourse pour Ă©tudier l’amĂ©nagement paysager. Elle est heureuse jusqu’à ce que sa bourse soit annulĂ©e par la sociĂ©tĂ© qui l’a dĂ©livrĂ©e, la sociĂ©tĂ© de Serkan. Eda dĂ©couvre que Serkan ira Ă  l’universitĂ© oĂč elle Ă©tudiait pour donner une confĂ©rence, et sans hĂ©sitation elle se prĂ©sente dans la piĂšce et lui reproche devant tout le public d’avoir enlevĂ© les bourses. Serkan est choquĂ© et nie que ce soit vrai. Puis il consulte et dĂ©couvre que c’est son comptable qui l’a fait, pour rĂ©duire les coĂ»ts. A partir de ce moment-lĂ , des situations cocasses et des coĂŻncidences alĂ©atoires vont les unir. Aux fiançailles de son ex-petite amie Selin, l’homme d’affaires prĂ©sentera Eda comme sa petite amie pour la rendre jalouse. Serkan continuera la farce de la parade nuptiale, espĂ©rant sĂ©parer Selin de son fiancĂ© avant la date du mariage et en Ă©change de la faveur, il rendra la bourse Ă  Eda. CuriositĂ©s du serie La diffusion du premier chapitre a Ă©tĂ© trĂšs conflictuelle, puisque le tournage Ă©tait Ă  peine terminĂ© en raison de la dĂ©mission du rĂ©alisateur de comĂ©die. Il leur a fallu plusieurs jours avant de trouver un nouveau directeur. Hande Ercel est une comĂ©dienne bien connue et trĂšs apprĂ©ciĂ©e du public turc elle a Ă©galement jouĂ© dans L’amour sans mots. Alors que Kerem Bursin C’est l’un des plus beaux acteurs turcs et un excellent comĂ©dien vous pouvez le voir dans Muhtesem Ikili et dans A Matter of Honor. Lorsque les enregistrements ont commencĂ©, Kerem l’ex-petit ami de Serenay Sarikaya Ă©tait sans partenaire et il a Ă©tĂ© dit que Hande Ă©tait en crise avec son partenaire Ă  l’époque. BientĂŽt, les rumeurs de seriece entre les acteurs ont commencĂ©. Et quelques jours plus tard, Hande a annoncĂ© sa rupture avec son petit-ami. Les rumeurs ont augmentĂ© jusqu’à ce que le couple prenne des vacances ensemble dans les Ăźles Maldives et confirme la relation. Ils ont fiĂšre allure ensemble. Distribution et personnages de Love is in the Air Hande Erçel dans le rĂŽle d’Eda Yildiz – Kerem BĂŒrsin dans le rĂŽle de Serkan Bolat – Bige Önal dans le rĂŽle de Selin Atakan Ismail Ege Sasmaz dans le rĂŽle de Kaan Karadag Evrim Dogan dans le rĂŽle d’Ayfer Yildiz Anil Ilter dans le rĂŽle d’Engin Sezgin MiddleEast Eye vous recommande une anthologie de courts mĂ©trages saoudiens, une fiction inspirĂ©e d’un soulĂšvement paysan au Liban et une sĂ©rie qui se dĂ©roule dans le Caire des annĂ©es 1960 Un refuge face aux productions de Netflix Au royaume de la telenovela », une grande partie de la population continue Ă  s’enthousiasmer pour les scĂ©narios Ă  l’eau de rose qui caractĂ©risent le genre un cocktail d’hĂ©roĂŻnes vertueuses, de sentiments chastes et d’ascension sociale rapide. Sauf que les sĂ©ries vers lesquelles se tourne dĂ©sormais l’AmĂ©rique latine ne sont plus Ă©crites ni rĂ©alisĂ©es dans la rĂ©gion, mais en Turquie. par Anne-Dominique Correa Aperçu Roger Broders. — Le cheval les enlevait dans les airs », illustration des Mille et Une Nuits », 1949 © ADAGP, Paris, 2020 - Coll. Jonas - Kharbine-Tapabor Une jeune veuve apprend que son fils de 5 ans souffre d’une leucĂ©mie. Sa survie dĂ©pend d’une greffe de moelle osseuse, mais elle n’a pas l’argent pour la payer. Elle frappe Ă  la porte du manoir de son beau-pĂšre pour obtenir son aide. Sans succĂšs il n’a jamais reconnu le mariage qui l’a unie Ă  son fils et lui reproche d’ĂȘtre responsable de l’accident de voiture dans lequel ce dernier a perdu la vie. DĂ©sespĂ©rĂ©e, elle se rĂ©sout Ă  supplier son employeur, propriĂ©taire d’une entreprise de construction, de lui accorder un prĂȘt sans lui dĂ©voiler la raison de sa sollicitation. Certain que les femmes sont prĂȘtes Ă  tout pour de l’argent, l’homme accepte, Ă  une condition qu’elle passe la nuit avec lui. Elle accepte. De cette nuit noire » naĂźt une histoire d’amour tourmentĂ©e, filĂ©e sur quatre-vingt-dix Ă©pisodes d’une heure et demie. DiffusĂ©e pour la premiĂšre fois en 2014 sur la chaĂźne Mega TV au Chili, chaque soir, la sĂ©rie Les Mille et Une Nuits rĂ©unit prĂšs de 28 % des tĂ©lĂ©spectateurs. battant tous les records d’audience. Si, comme le reste de l’AmĂ©rique latine, le pays est rĂ©putĂ© pour son goĂ»t des mĂ©lodrames romantiques, l’histoire en question recĂšle une certaine singularitĂ© les hĂ©ros ne se nomment ni Rosa ni Ricardo, comme dans les telenovelas feuilletons traditionnelles de la rĂ©gion, mais ShĂ©hĂ©razade et Onur. Et, quand vient l’heure du premier baiser — aprĂšs pas moins de vingt-huit Ă©pisodes —, l’arriĂšre-plan laisse deviner les rives du Bosphore et la pointe illuminĂ©e de la tour de Galata. La sĂ©rie a Ă©tĂ© tournĂ©e Ă  Istanbul. Dans le sillage du succĂšs des Mille et Une Nuits, des dizaines de feuilletons turcs inondent les Ă©crans des principales chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision privĂ©es d’AmĂ©rique latine. Avec, toujours, le mĂȘme succĂšs auprĂšs du public. En 2014, Quelle est la faute de FatmagĂŒl ?, l’histoire d’une jeune bergĂšre contrainte d’épouser son agresseur afin de sauver l’honneur de sa famille, devient la sĂ©rie la plus regardĂ©e de la chaĂźne Latina, au PĂ©rou. En Colombie, Elif, une sĂ©rie ... Taille de l’article complet 2 406 mots. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s LycĂ©es, bibliothĂšques, administrations, entreprises, accĂ©dez Ă  la base de donnĂ©es en ligne de tous les articles du Monde diplomatique de 1954 Ă  nos jours. Retrouvez cette offre spĂ©cifique. Keremressent de l’empathie et de l’affinitĂ© avec chiens et en a deux comme animaux de compagnie. L’acteur a Ă©tĂ© actif Ă  la fois en Turquie, oĂč il est largement reconnu et apprĂ©ciĂ©, et Ă  Hollywood oĂč il a fait quelques apparitions. SĂ©ries et series de Kerem Bursin. 2013-2014 En attendant le soleil 2014 Oulan Istanbul Films À propos de Turquie - Le divorce ou la mort Le combat poignant de l’avocate turque Ipek Bozkurt contre les fĂ©minicides, face Ă  une justice scandaleusement clĂ©mente envers les hommes violents. Bande d'annonce de Turquie - Le divorce ou la mort OĂč pouvez-vous regarder Turquie - Le divorce ou la mort en ligne ? Films suggĂ©rĂ©s Regarderla TV sur internet est ce qu'il y a de plus simple ! Cliquez sur l'un des logos d'une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision de notre menu et profitez du direct gratuitement et en illimitĂ©. Vous pouvez zapper autant de fois que vous le souhaitez entre les diffĂ©rentes chaĂźnes de tĂ©lĂ©, en naviguant dans le menu. Une fois sur la page de la chaĂźne
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